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Les fermetures de services hospitaliers ; encore une bombe à retardement de la gestion UMPiste

Le drame absolu hier ; une jeune femme est obligé d’accoucher dans son véhicule, sur l’autoroute A-20, alors qu’elle prenait la route pour l’hôpital le plus proche, celui de Brive ; aucune maternité ne fonctionnant encore dans le nord du département. C’est sur les conseil de son gynécologue qu’elle avait pris la route, accompagnée de son compagnon, pour faire l’heure de trajet la séparant de Brive.

Dès novembre 2011, la région Midi-Pyrénées s’inquiétait de ces fermetures

Ainsi, on trouve sur le site web de la région ce texte : “La baisse des effectifs de médecins notamment de certains spécialistes et la fermeture de certains services hospitaliers a pour conséquence principale l’allongement du temps de parcours pour se rendre à une consultation. 

Dans une grande partie des départements de l’Aveyron, du Gers, du Tarn et des Hautes-Pyrénées, il faut aujourd’hui plus de 45 minutes pour accéder à des soins hospitaliers. Encore plus édifiant, dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, entre 40% et 50% de la population met plus de 20 minutes pour se rendre aux urgences les plus « proches ». En Aveyron et dans les Hautes-Pyrénées, il faut souvent plus de 45 minutes pour se rendre chez un spécialiste exerçant en libéral. Et il n’est pas rare de devoir attendre plusieurs mois pour un rendez-vous. Quant à la possibilité de choisir dans ces conditions un médecin qui ne pratique pas le dépassement d’honoraires…

Bref, selon que l’on habite en ville ou dans une zone rurale, les problèmes ne sont pas les mêmes, mais la situation tend globalement à se détériorer. Cet état des lieux dont nous ne pouvons donner ici qu’un aperçu sommaire a été largement détaillé le 5 octobre dernier à l’hôtel de Région où près de 700 personnes ont participé au premier débat public en France intitulé « Offre de soins et aménagement du territoire en Midi-Pyrénées ». Ce débat que le directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Xavier Chastel est venu clôturer, devrait permettre de faire évoluer le schéma régional de santé de Midi- Pyrénées qui fixera pour les années à venir l’organisation des soins dans la région.”

Les régions, sous un gouvernement UMPiste, obligées de prendre sur leurs fonds propres pour palier les fermetures.

Le 6 octobre 2011, la Région organisait un grand débat public sur le thème de “La santé en Midi-Pyrénées”, expliquant qu’ “En Midi-Pyrénées, la santé est au coeur des problématiques d’aménagement. L’accessibilité des soins, la disponibilité et la qualité des prises en charge sanitaires et médico-sociales sont devenues des éléments déterminants de la structuration et de l’attractivité des territoires.

Des associations comme Act Up Sud-Ouest s’indignaient des dangers de ces fermetures en exigeant, dans un communiqué de presse du 5 octobre 2011,  L’arrêt des fermetures des services et hôpitaux de proximité et des suppressions de poste de personnels soignants et non soignants.”

L’effet boomerang de la politique de droite

Alors certes ; l’ancienne ministre de la santé, après avoir gaspillé en vaccins fantômes nos deniers, après avoir validé la fermeture de pôles médicaux de proximité pour faire des économies de bout de chandelle, obligeant les régions à prendre sur leurs budgets pour palier à ces idioties de gestion, fait la belle à la télé. Le président de l’époque se remplit le portefeuille en allant faire des conférences dans un mauvais anglais et son premier ministre tente de prendre le pouvoir dans son parti. Les UMPistes, laissant à d’autres le soins de rattraper leurs conneries de gestion, se pavanent allègrement.

Hier, une mère a perdu son enfant.

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