Affiche de campagne UMPiste

Et, en plus, ils viennent de se prendre dans la tronche un direct du peuple. Alors qu’ils s’épanchaient depuis plusieurs jours, contre le projet du candidat de gôche d’autoriser le droit de vote aux élections locales, pour les étrangers hors Union Européenne - puisque, rappelons le ; le droit de vote aux élections local pour des non nationaux existe déjà ; ainsi, sortir que le droit de vote doit être lié à la nationalité est déjà nul et non avenu. - nos amis UPMistes se sont pris dans les dents un sondage BVA, sorti hier, indiquant que 61% des Français sont plutôt pour ce droit de vote. C’est assez plaisant de remarquer que nos concitoyens commencent, peu à peu, à cogiter. C’est au moins 61% des gens qui viennent de la mettre profond à l’UMP et au FN.

Résultat des courses : deux lignes dans leur nouveau projet. Mouahaha...

Ainsi, nos Majoritaires Expérimentaux viennent de pondre le énième projet présidentiel, qui rejoindra sans doute ses grands frères dans la poubelle de leur siège parisien. Le sujet développé est énorme : un code pénal spécifique aux mineurs de moins de douze ans. Ces chantres de la sécurité, eux qui voulaient, tels les libérateurs de nos cités, karchériser à tout va, sont obligés, vu les résultats de leur politique depuis cinq ans, de proposer la création de ce code pénal spécial nains. 

Donc, si le document de 10 pages synthétisant ce "rendez-vous du rassemblement" fait la part belle à l'éducation, désignée "première priorité du quinquennat" à venir (plus d'autonomie pour les chefs d'établissements, plus de présence des enseignants, fin du collège unique), ce sont les mesures sur la justice qui devraient marquer les esprits.

Quelques jours après le meurtre de la jeune Agnès par un lycéen, qui a suscité un vif émoi, les UMPistes se prononcent en effet pour "l'élaboration d'un code pénal spécifique pour les mineurs" afin d'affronter les "nouveaux phénomènes de délinquance" et de "lutter contre le sentiment d'impunité"

Le parti présidentiel reprend ainsi un projet finalisé par Rachida Dati juste avant son départ du ministère de la Justice en 2009, mais resté lettre morte, en lui donnant un nom dont les consonances sont intrigantes ; “Justice, éducation, immigration”. Cela sonne étrangement, non ? Et promet encore des assimilations assez pénibles.

Mais, personne chez ces lumières ne semblent avoir fait un rapprochement pourtant assez simple, entre les coupes sombres annuelles de personnels à la fois chez les forces de l’ordre et chez les personnels scolaires. Dans le premier cas, Le Canard pourrait même ajouter que les objectifs des forces de l’ordre sont bien loin de la protection des biens et des personnes, puisque les flics gueulent eux-mêmes assez contre la politique du chiffre qui permet de faire monter les stats mais certainement pas de lutter efficacement contre la délinquance. 

Si la construction de forêts de caméra de surveillance permet de retrouver plus facilement les délinquants, elle n’empêche pas l’acte. Dans le second cas, non seulement le personnel fait défaut, mais en plus les IUFM ont été fermé et les personnels accompagnant les enseignants renvoyés au pointage, dans les unités pour chômeurs qui, elles, voient leurs stats augmenter.

Quand les UMPistes cogitent leur projet présidentiel, ils oublient qu’ils sont responsables des maux qu’ils veulent soigner. Et bien, Le Kiosque aux Canards espère qu’en mai prochain, on se souviendra de leurs promesses à la con et que ce ne sera pas un simple KO technique qu’ils se prendront. Et s’ils pouvaient embarquer leurs amis du FN avec eux, ce serait tout bénef.

vousaimerez

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