La chaîne de télévision britannique Channel 4 a découvert toute une industrie du faux « Like » et clics bidons sur les réseaux sociaux. Nombres d'amis Facebook ou « likers » de Facebook amis sont des travailleurs faiblement rémunérés et regroupés dans des  « click farms »  au Bangladesh et d'autres pays en voie développement.

Dhaka, la sordide

Les grouillantes rues sordides Dhaka, capitale du Bangladesh, sont devenues tristement célèbres récemment pour les conditions de quasi-esclavage dans lesquelles les travailleurs du textile du pays, triment pour les grandes marques ou hypermarchés occidentaux jusqu'à 80 heures par semaine pour un salaire hebdomadaire inférieur à un canon au bistrot du coin.

Les usines de production s'y effondrent lamentablement, tuant un maximum de travailleuses et travailleurs. Et puis viennent le temps des lamentations  avant que nos médias occidentaux en profitent pour faire un profit béton sur le dos et la misère de ces ouvriers qui fabriquent vos vêtements peu chers en relatant des faits qui n'avaient pas été dénoncés biens que connus depuis des lustres par les médias.

Le Bangladesh et sa nouvelle industrie

Les investigations de la chaîne britannique Channel 4 a permis de révéler l'existence de dizaines - voire de centaines - de «click farms» à Dhaka , où les travailleurs peu rémunérés avec des compétences en informatique et en anglais de base sont payés pour travailler 12 heures ou plus par jour pour « liker » sur Facebook ou devenir des « followers » Twitter pour augmenter artificiellement le classement sur les médias sociaux de nombreux sites Web, marques, journaux, médias, produits ou services.

Un système ou le R.O.I* est roi

Le tarif actuel est de 1 dollar américain pour générer 1 000 « like » sur Facebook ou un millier de « follower » sur Twitter, donc des tarifs défiant toute concurrence. Leurs conditions de travail n'ont rien à envier à leurs alter ego du textile. Ils travaillent dans des bureaux miteux clandestins aux fenêtres grillagées pour des entreprises comme Shareyt.com qu'il faut absolument boycotter.

Channel 4 a mis en place le projet « Data Baby » pour son enquête, créant des pages Facebook et compte Twitter factices et ensuite payer ces sociétés pour qu'elles créent « amis » factices et « followers » bidons. Ce qui a permis à Channel 4 de comprendre le mécanisme du système et d'en connaître le coût réel qui est vraiment « cheap ».

Sam DeSilva, un avocat spécialisé dans l'informatique et l'outsourcing (externalisation) à Oxford, dit des faux clics (fake click) :
« Potentiellement, un certain nombre de lois ne sont pas respectées, voir violées: réglementation internationale du commerce, concurrence déloyale, protection du consommateur, tromperies sur la marchandise ou le contenu. ».

Alors basta les réseaux sociaux !

Je dis que Zuckerberg et ses potes sont complices de toutes ces entreprises, groupes de presse , marques qui utilisent les réseaux sociaux pour gonfler leur notoriété en se servant une fois de plus de la misère et du désarroi des populations de pays où chaque jour est une angoisse existentielle. Mais indirectement, nous sommes aussi responsables. Si nous utilisions pas ces putains de réseaux sociaux, les « click farms » , n'auraient pas lieu d'exister. Si encore, le salaire de ces pauvres travailleurs était proportionnel aux profits engrangés par les clients de ses « fermes ». Et cette expression « click farms », me fait plus penser à du bétail que l'on trait tous les jours qu'à des lieux où des êtres humains travaillent pour pouvoir nourrir leur famille.

Boycott des rézo ?

Contrairement au textile, à d'autres produits d'équipements ou biens de consommation où il est difficile de faire un boycott général, c'est possible avec les réseaux sociaux ! Et si les réseaux ne sont plus une niche pour les multinationales, grands groupes de distribution, grandes marques et groupes médias, alors les « click farms » n'auront plus lieu d'être.

Note : * R.O.I. : Return On Invest = retour sur investissement.

Vidéo de Channel 4
&copy Channel 4.com 02 AUGUST 2013
En anglais

Envie de beaucoup de "likes"

Geoff White nous explique comment Channel 4 News grâce au projet Data Baby nous fait découvrir le monde des Facebook fake "likes".

Facebook, Twitter, le scandale des « click farms »
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