On pourrait en douter vu les “conseils”, les sorties médiatiques, les quasi ordres donnés à la majorité présidentielle dans des termes qui ne sont pas sans nous poser quelques soucis... Ça, c’était la manière polie de l’écrire. En fait, venant d’un parti qui n’a rien prouvé ; nous sommes un certains nombre à en avoir ras le bol.

Les donneurs de leçons n’étaient que rarement des gestionnaires, nous nous réjouissons des négociations entamées par le Parti communiste, le PS, le PRG et EELV pour les prochaines échéances électorales locales ; ces partis ayant une longue habitude de la réalité de la gestion de terrain. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il faut voir et analyser le départ de nombreux cadres du FdG et, pois chiche sur le couscous, du co-fondateur du parti.

Non ; nous n’avons pas les mêmes analyses que le FdG et oui, nous avons été élu

Non, nous ne voulions pas de leur “traité européen” et nous avons voté Hollande en sachant que les deux points qu’il souhaitait renégocier - et qu’il a fait inclure dans le nouveau traité - nous convenaient ; non, nous ne voulons pas de leur vision des échanges économiques européens et souhaitons, au contraire, des négociations avec les partenaires tel que le gouvernement le fait et continuera à le faire ; non, nous ne voulons pas de leur vision des modifications du code du travail, mais une loi sur la sécurisation de l’emploi, générée par du dialogue avec les partenaires sociaux.

Oui, nous pensons que le CICE - Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi - contribuera à la compétitivité et que l’on ne peut vivre et évoluer dans un monde où elle prime qu’en comptant dans celui-ci par notre capacité à investir, à faire évoluer les PMI et les PME, à diversifier notre industrie, notre commerce, nos services, sans pour autant empêcher un citoyen de devenir un chef d’entreprise et de bien vivre, par le fruit de son travail et des investissements.

Oui, nous pensons que l’amnistie sociale devait être restreinte et qu’il n’est pas juste de permettre, même si les causes sont audibles, de tout laissé passer ; sinon, pourquoi s’indigner de l’occupation d’une mosquée par l’extrême-droite si on laisse tout faire, tout casser ?

Et oui, les 45 réformes décidées, actées et votées depuis mai 2012 sont celles pour lesquelles nous avions voté Hollande puisque clairement indiquées dans son programme ; pas pour d’autres.

Le débat Cahuzac/Mélenchon a montré les limites de ce dernier

On s’y attendait. La gauche qui gueule a ... gueulée. Ça a commencé par le fameux tweet du compte de Mélechon qui l’a ouvert contre le gus qui gère son compte tweet ; son “tous avec la vrai gauche” - faute de liaison dans le texte - est tombé à l’eau. D’autant que la fameuse “vrai gauche”, c’est celle qui bosse en ce moment et qui, en dehors des bla-bla, des guignoleries et des attaques raz les burnes, se bat pour que le pouvoir d’achat augmente, que la dette baisse et que le déficit de la France soit géré dans le bon sens... Or il se trouve que c’est le cas, même si ce ne sont pas dix mois de gouvernance qui suffisent.

Et, Cahuzac ne s’est pas gêné pour le rappeler, égrainant les chiffres et les exemples pratiques quand son “adversaire” égrainait les « le malheureux », « mon pauvre ami » voire « Cahuzandréou », rappelant, in fine, à Mélenchon, que si ce dernier avait voté Maastricht, ce n’était pas son cas.

Comme l’a reconnu alors Mélenchon, son tweet, ou plutôt “le” tweet écrit sur son compte, était l’une des ces conneries pour lesquelles le peuple rigole ; qui peut se prévaloir, aujourd’hui, d’être le seul détenteur de l’étiquette “de gôche”, alors que cette même gauche fut de tout temps multiple et variée ? C’est vraiment la méconnaissance crasse d’une histoire aussi complexe que déterminante pour expliquer pourquoi un rocadien comme Cahuzac n’a jamais cru en la lutte des classes - telle que défini par, au XIXe siècle , les historiens libéraux français de la Restauration, François Guizot, l'initiateur,Augustin Thierry, Adolphe Thiers et François-Auguste Mignet, auxquels Karl Marx l'a emprunté et l’a modifié en fonction de ses besoins politiques. Faire de la politique, c’est avant tout savoir de quoi on cause.

Alors oui, Cahuzac a une fois encore raison quand il dit que “Les plus belles envolées ne pourront jamais masquer une appartenance à la gauche”

Que le Front de Gauche ne soit pas en phase avec notre politique, pas de soucis et aucun problème ; qu’il devienne insultant, avec ses petites phrases qui se veulent débordantes d’intelligence fine ; il peut aussi ; mais qu’il ne s’étonne pas que nous répondions, dans les mêmes termes.

Scoop : Le Front de Gauche n’a pas été élu en mai
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