Une rencontre syndicats/gouvernement pour permettre que l’activité “plats cuisinés” continue

«Nous n’avons jamais empoisonné les gens avec notre conserverie et notre saucisserie, cette affaire de carambouille au niveau du négoce est complètement distincte», a déclaré à l’AFP le délégué qui doit rencontrer les ministres concernés Stéphane Le Foll (Agriculture), Benoît Hamon (Consommation) et Guillaume Garot (Agroalimentaire) lundi soir à Paris, avec une délégation intersyndicale (CFDT, FO CFE-CGC). C’est ce que semble aussi penser le ministère qui pencherait plutôt pour la délivrance d’une autorisation de reprise de l’activité “plats cuisinés” - qui n’a jamais été mise en cause - et l’interdiction complète de l’activité “négoce de viande”.

Une proposition cohérente des élus du personnel...

«S’ils estiment qu’il y a eu fraude, magouille au niveau du négoce, qu’ils poursuivent leur enquête, qu’ils prennent les gens impliqués mais qu’ils autorisent les autres activités à travailler, ils n’ont rien à voir», a ajouté le délégué syndical, en rappelant que le trafic de viande ne concernait pas les conserves de l’entreprise (essentiellement porc et canard). «On a bon espoir que le gouvernement comprenne, car depuis samedi on explique que dans nos ateliers, on n’a rien à voir avec la fraude et que les clients sont prêts à travailler avec nous, ils ont confiance dans notre savoir-faire.»

... Sauf si les services vétérinaires découvrent d’autres preuves de fraudes

Une brigade vétérinaire a enquêté tout le week-end dans l’entreprise sur le plan sanitaire tandis que le parquet de Paris mène une enquête judiciaire distincte sur la fraude. Stéphane Le Foll a annoncé dimanche soir qu’il comptait «disposer dès lundi des éléments intermédiaires (de l’enquête sanitaire) qui permettront de prendre des décisions».

«Dans la journée, nous aurons le résultat de l’enquête qui a été menée sur place, dans l’usine à Castelnaudary, par la brigade vétérinaire et qui nous permettra de dire ce qu’il advient de l’activité de l’entreprise»a confirmé Guillaume Garot lundi matin.

Quoiqu’il en soit et si les contrôles du week-end sont positifs quant à l’activité “négoce de viande”, montrant ainsi qu’il y a eut intention de fraude de la part de cette entreprise, il est nécessaire que Spanghero soit durement sanctionné pour s’être, tout de même, foutu de la gueule du monde.

Spanghero : la solution logique du gouvernement pour les salariés
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