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Le débat Copé/Hollande très attendu par les Etats-majors

Par nous aussi, d’ailleurs. Et nous n’avons pas été déçu. Copé est arrivé avec le sourire arrogant habituel, de celui dont le parti, au pouvoir depuis dix ans, nous a mis dans la mouise d’aujourd’hui et se la joue toujours. Mais voilà ; cette arrogance ne convainc plus personne, car au-delà ; il n’y a rien. Du moins rien de plus que ce que nous vivons depuis cinq, voir dix, ans et c’est pas terrible, avouons-le. Doux euphémisme.

Alors, rien qu’a apercevoir le sourire de Copé qui, pourtant, devrait faire profil bas, c’est déjà la promesse qu’Hollande ne se laissera pas faire et que le sourire changera sans doute de camp. Et c’est ce qu’il s’est produit.

François Hollande ; solide et combatif

Et ça a du trouer le cul du petit bonhomme en face de lui. Lui qui venait sur l’ordre du NanoCandidat du “peuple”, celui qui fait balancer des bombes lacrymo sur les métallos dont pourtant il dit, à la télé seulement, vouloir le plus grand bien - lire : Le président du peuple refoule les métallos d’Arcelor-Mittal -. Roi du double langage et du bilan désastreux. Hollande l’a vite recadré, d’autant que la première question de l’UMPiste portait sur un point assez étrange, dans une France où chômage et précarité vont bon train. Décalage une fois encore entre les UMPistes et les citoyens qui pensent que leur réussite se situe aujourd'hui seulement à l'étranger. Donc, on parle OTAN et pas chômage.

“Vous êtes une anguille, monsieur Hollande”

“Vous êtes une anguille, monsieur Hollande”, assène Copé. Une anguille que Copé n’a pas attrapé, n’a même pas entendu, lui qui restait sur son fil d’attaque concernant le nucléaire, ne se rendant même pas compte que le candidat de la gauche de gouvernement lui avait clairement répondu depuis un petit moment déjà. Surprise des journalistes présents, ne comprenant pas de voir un Copé si peu efficient. 

Et c’est pourtant ce qu’il fallait retenir de ce débat - les arguments, les propositions ; on les connaît depuis un bail - la majorité UMPiste à les foies ; elle est en peur panique et cela se voyait dans le regard de Copé ; impossible de saisir Hollande, qui le renvoya même dans les cordes au moins deux fois. Et, argument qui se voulait suprême dans ce débat ; la dette de la Corrèze ; hors, là encore, la Cours des Comptes a rendu son rapport qui décrédibilise les attaques UMPistes sur le sujet et qui valorise, même, le fait qu’Hollande gère la dette de son département, laissée par le droite en 2008, d’une manière douce et ferme à la fois, sans que les Corréziens n’en souffrent.

Un hollande maîtrisant ses dossiers, et ses nerfs.

Et c’est ce que les français veulent ; plus de roquet qui allume sans convaincre, pas de “yaka” qui enflamme sans développer, plus de républiques des copains ; un président apaisé et qui décide calmement. A l’opposé d’une Fürhieuse dont les propos sentent la colère, mais aussi à l’opposé d’un Copé, qui n’assume pas, qui n’assume plus ; préparant sans doute l’après Sarkozy dans son camp et ayant légèrement bousculé un candidat qui lui permettra de tenter de rebondir en 2017.

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