lekiosqueauxcanards-Règle d'or

Un serpent de mer ; c’est un monstre dont on entend parler, mais qu’on ne voit jamais. Il se faufile, glisse ça et là en fonction des besoins, disparaît, réapparaît dans les discours, les propositions. Et, dans le cadre de la règle d’or, le truc en plus ; c’est qu’on l’oublie facilement. 

Ainsi, le traité de Maastricht incluait déjà une “règle d’or” qu’à la fois Merkel et Sarkozy pouvaient décider d’appliquer et, surtout, de respecter dès leurs arrivées au pouvoir. Cette règle implique que les pays ayant validé ce traité respectent deux interdictions ; celle d’avoir un déficit public annuel supérieur à 3% du PIB et celle d’avoir une dette publique supérieure à 60 % du PIB.

Alors, il est sans doute de bon ton d’annoncer, à moins d’un an de la fin de son mandat, qu’il est d’une nécessité absolue de mettre en place une “règle d’or”, sous peine d’une mort affreuse et de la naissance d’une multitude de nains à lunettes, dans le monde. Ok, d’ac, pas d’blem... Sauf que, si cee n’est pas qu’un effet d’annonce, pourquoi diantre notre NanoPrésident n’a pas tout simplement tenu les engagements de Maastricht, mis en place depuis 1999 ?

Ainsi, tel le serpent du livre de la jungle, qui susurre aux oreilles des passants qu’il faut lui faire confiance, notre NanoPrésident nous assènes, depuis quatre ans, des bidules qui sont déjà en place et qu’il s’est bien gardé de respecter lui-même. Ainsi, en 2001, le déficit de la France en % du PIB indiquait  - 1,5 au compteur. En 2007, il était déjà passé à - 2,7. Et, miracle de la règle d’or que l’on souhaite faire appliquer à son successeur ; en 2009, nous atteignons tranquillement les - 7,5 % ; - 7 % en 2010 et nous verrons en 2011...

Tout pareil concernant le déficit budgétaire en milliard d’euros ; en 2001, - 32 milliard d’euros ; en 2009, - 138 milliard d’euros et, en 2010 - 148 milliards d’euros. Et, tout cela, malgré la règle du traité mis en place en 1999...

Alors, Nicolas “Potter” Sarkozy et sa Règle d’Or, d’un coup de baguette magique ou avec l’aide d’un séisme politique digne de la première guerre du golfe, qui relancera notre économie de fabriquant d’arme, nous ont pondu une règle nouvelle, qui permet de communiquer dessus en s’auto déclarant, malgré les chiffres, le chantre européen, sinon mondial, de la lutte contre la dette, tout en appliquant pas une autre règle, identique, votée par l’Europe dix ans avant.

Bref ; rien de nouveau dans le petit monde du Sarkoland : plus les conneries sont grosses, plus les ânes suivent la carotte...

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