Une réforme opérationnelle nécessaire pour garder un système de santé viable et en phase avec la solidarité. Le temps n’est plus aux pansements, aux mini réformes, mais à l’action globale. Maintenir un système tout en gérant au plus juste ses coûts

Une nouvelle promesse du candidat Hollande mise en actes

Il ne s’agit plus de placer des pansements sur les nombreux plaies ouvertes du système de santé français, mais une véritable réforme opérationnelle qu’est en train de mettre en place le gouvernement pour stopper les 4,5 milliards d’euros de plus, par an, de dépenses de santé sur un budget déjà explosé. C’est ce que Jean-Mars Ayrault, en déplacement à Grenoble accompagné des ministre de l’enseignement supérieur et de la santé, va annoncer aujourd’hui.

Deux objectifs dans la feuille de route ; les déserts médicaux et les changements démographiques 

Marisol Touraine a déjà annoncé son plan pour remettre un minimum d’égalité, à la fois géographique et financier, dans le système en s’attaquant aux zones désertées et aux dépassements d’honoraires. Ainsi, la feuille de route mettra en place les réformes nécessaires permettant de ne plus être noyé dans un système qui oblige, par manque d’information ou d’absence complète d’offre de soins, de terminer aux urgences de l’hôpital le plus proche.

Puis, d’adapter le système aux changements démographiques ; le vieillissement de la population et les pathologies spécifiques de cet état de fait obligent de ne plus centrer sur le seul système hospitalier les réponses médicales, mais de développer les soins de proximité en redonnant aux médecins de ville et aux cabinets d’infirmiers ces malades au long cours. Nécessité sanitaire et aussi financière.

Des parcours de soins mieux définis

Et c’est à ce stade qu’entre en jeu un comité de sept membres, nommé par le premier ministre, constitué de hautes personnalités du monde de la santé et de la recherche", y compris Denis Piveteau, secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales. Il aura en charge de définir des parcours de soins reposant entre la coopération entre professionnels et une meilleure association des patients ; c’est d’ailleurs cette “médecine de parcours” qui est demandé par l’ensemble des professionnels depuis de nombreuses années. Ce comité devra ainsi définir les moyens pour mettre fin aux cloisonnement des soins qui, dans sa dilution, est non seulement que peu efficace mais, en plus, coûte de l’argent à l’Etat.

D'autres limites sautent aux yeux. "Nous connaissons tous des exemples de soins inutiles ou inadéquats, de médicaments prescrits ou consommés à mauvais escient", devait affirmer M. Ayrault. Il souhaite aussi une meilleure coordination des politiques de l'Etat et des collectivités en matière de prévention, indispensable à l'amélioration de l'état de santé des Français. Une nouvelle loi de santé publique sera votée en 2014. De même, "la recherche médicale sera l'une des priorités du prochain agenda stratégique de la recherche", devait-il souligner.

Jean-Marc Ayrault, garant des promesses de campagne du président Hollande

Jean-Marc Ayrault, garant des promesses de campagne du président Hollande

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