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Claude Bartolone, Président de l'Assemblée Nationale lance une consultation citoyenne sur la fin de vie avant les débats qui auront lieu en mars sur la proposition de loi de des députés Leonetti et Claeys.

Les opposants s’activent en nombre

Une concertation nécessaire, pour Gérard Lévy, professeur des universités honoraire, le sociologue Philippe Bataille, et Daniel Carré, responsable associatif et membre du Comité National des Droits de l'Homme qui co-signent le texte publié aujourd'hui dans le Plus de l'Obs (lien ci-dessous).

J'espère que vous serez très nombreux à intervenir dans cette consultation qui est la première du genre. Les opposants à l'aide active à mourir s'y expriment en nombre, ne les laissons pas gagner du terrain !

Si vous n'avez pas le courage de rédiger une contribution, je vous propose trois textes ci dessous. L'Assemblée Nationale propose une procédure classique mais lourde d'inscription puis de rédaction. Vous pourrez couper coller un des trois textes ou mettre votre propre proposition ou tout autre combinaison.

Premier texte : ma mort choisie

Ma volonté doit être respectée le jour où je serai dans une impasse thérapeutique et que je refuse de vivre les jours annoncés d’une souffrance impitoyablement croissante, souhaitant alors choisir le moment et la manière de mourir.

Certes la sédation profonde et prolongée est une anesthésie qui calmerait mes douleurs et mes souffrances. Mais, plutôt que d’être endormi(e) à l’hôpital sans réveil possible, je choisis une aide à mourir chez moi, par euthanasie ou suicide assisté, entouré(e) de ceux que j’aime et qui désirent m’accompagner jusqu’à ma mort. Dans tous les cas, je veux que le médecin puisse provoquer, à ma demande, une interruption volontaire de vie, décision finale d’un accompagnement par mes soignants et mes proches.

Je demande aux Parlementaires de voter une loi qui me donne droit à cet ultime soin irréversible, strictement encadré par la loi, qui laissera toute liberté à ceux qui s’en remettent au destin par conviction intime.

Deuxième texte : mes directives anticipées

Mes directives anticipées expriment mes valeurs profondes traduisant ma préférence pour une vie écourtée par rapport à une survie avec des soins ayant pour seul objectif de me maintenir vivant(e) alors que j’aurai perdu toute compétence.

Mes directives anticipées formulent aussi mes refus de consentement pour le cas où je serais durablement inconscient(e) : d’abord refus de toute alimentation forcée par gavage ou gastrostomie puis, notamment, refus de toute ventilation, de tous soins pour maladies intercurrentes.

Elles ont un effet contraignant d’après la loi future et je m’en réjouis.

Mes directives anticipées sont l’expression de volontés qui vont permettre au médecin et soignants de faire le bon choix si je ne peux plus l’exprimer. Elles sont également un outil de dialogue avec mon médecin traitant et avec l’équipe hospitalière de soins qui me prend en charge. Je n’impose pas aux soignants mon point de vue, je ne leur demande que respect et compassion envers mes valeurs que je ne pourrais plus défendre.

Troisième texte : ma liberté

Si je suis atteint(e) d’une maladie incurable et si je connais déjà une diminution de ma qualité de vie, miné(e) par des souffrances physiques et psychiques qui ne vont cesser d’augmenter, je veux pouvoir demander une euthanasie ou recourir suicide assisté, chez moi, entouré(e) de ceux qui m’aiment.

Je suis le (la) seul(e) qui peut décider dans une démarche accompagnée si ma qualité de vie est suffisante, et si ma situation est supportable ou pas. Lorsque les limites des traitements seront dépassées, je veux pouvoir devancer la mort en choisissant le moment et la manière et retrouver ainsi la sérénité avant de quitter ce monde.

Même si ma position est minoritaire, ma volonté doit être entendue et mes droits doivent être défendus.

Or, jusqu’à présent, ce droit le plus intime est bafoué.

Consultation citoyenne sur la fin de vie ; donnez votre avis
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