Ils étaient 18 194 sur la ligne de départ, pour seulement 4 108 sièges à pourvoir en métropole et en outre-mer.

Les Français ont voté, les 22 et 29 mars, pour désigner leurs nouveaux conseillers départementaux, successeurs des conseillers généraux. Féminisés, rajeunis... les hémicycles ont été bouleversés par ce scrutin.

Infographie, à partir des données du ministère de l'Intérieur, du portrait de ces nouveaux élus.

La fin des hémicycles ultra-masculins

C'est la petite révolution de cette élection. Pour la première fois, les assemblées départementales seront entièrement paritaires, puisqu'avec la réforme du mode de scrutin, les électeurs ont voté pour un binôme mixte. A partir de jeudi, ce sont donc 2 054 femmes et 2 054 hommes qui siégeront. Auparavant, les élues étaient plus rares dans les hémicycles, dominés à plus de 82% par les hommes.

Des élus plus jeunes

Les nouveaux conseils départementaux prennent un (petit) coup de jeune : la moyenne d'âge dans les hémicycles passe de 61 à 53 ans, notamment grâce à l'importante baisse du nombre de septuagénaires élus. Les seniors n'ont pas disparu pour autant, puisqu'une grande majorité de conseillers (61,7%) ont tout de même entre 50 et 69 ans. Les petits jeunes restent une minorité : seuls 1,9% des élus n'ont pas encore dépassé le cap de la trentaine.

Moins de retraités

Le profil des élus connaît un autre bouleversement : la part des retraités dans les hémicycles est quasiment divisée par deux, passant de 39,3% à 22,3% des conseillers. Cette baisse se fait au profit des salariés du privé, des fonctionnaires et des étudiants, enseignants et professeurs, plus nombreux à rejoindre les bancs des assemblées départementales.

La droite en force, le FN très minoritaire

Coup de barre à droite. Conséquence logique de la vague bleue nationale, la gauche, en déroute dans certains de ses fiefs historiques, voit la proportion de ses élus plonger : ils représentaient 55,8% des conseillers généraux avant le scrutin, ils ne sont plus que 38,8%. A contrario, la droite devient majoritaire, avec 58,3% des conseillers départementaux, si l'on s'en tient à la classification du ministère de l'Intérieur.

Le Front national, qui convoitait plusieurs départements, n'a pas réussi à transformer l'essai du premier tour : avec 62 élus, le parti de Marine Le Pen progresse, c'est indéniable, mais reste ultra-minoritaire. Les nouveaux conseillers départementaux FN ne représentent que 1,6% du total des élus.

Le profil type des nouveaux conseillers départementaux
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