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Le 19 octobre 2018, un policier bavarois est décédé des suites de ses blessures par balle causées par un membre du groupe complotiste "les citoyens du Reich". Depuis quelques années, ils sont une épine dans le pied de l'administration allemande, qui ne sait pas les quantifier ni les cerner.

Ils ne paient plus d’impôts, refusent les papiers d’identité, et la sécurité sociale et ne reconnaissent pas la République fédérale d’Allemagne. Les « citoyens du Reich », groupe de complotistes d’extrême droite dont fait partie l’homme qui a tué un policier en octobre dernier à Georgensgmünd (Bavière), se font de plus en plus entendre en Allemagne.

Les partisans de cette idéologie sont convaincus que l’Empire allemand existe toujours, parce que la République fédérale (RFA) n’a pas d’existence légitime. Pour eux, l’Allemagne n’a jamais capitulé en 1945, elle a seulement signé une amnistie avec les États-Unis. Depuis, le pays est une SARL (société à responsabilité limitée), qui dirige le pays et exploite ses citoyens.

Pas un groupe homogène

Ce n’est pas un groupe homogène, mais plusieurs petits groupes, parfois concurrents. Ce sont des néonazis, des ésotériques, des royalistes et adeptes de la théorie du complot. On ne connaît pas leur nombre exact. Ils évoluent, partout en Allemagne, dans leurs États imaginaires ; parfois un empire, parfois un royaume.

Ils se proclament «citoyens du Reich»

À deux reprises cette année, les « citoyens de du Reich » sont rentrés en conflit avec la loi. En septembre, à Cologne, la police a arrêté un homme avec une plaque d’immatriculation « État libre de Prusse », et n’a pas pu montrer de permis de conduire valable. Le mois précédent, en Saxe-Anhalt, des « citoyens de l’Empire » ont jeté des pierres sur des policiers et des huissiers.

Confisquer 30 armes

L’administration a du mal à évaluer leur dangerosité. Les autorités régionales de Saxe ont émis une brochure pour expliquer qui sont ces gens et comment agir en leur présence. Mardi, à Georgensgmünd, les policiers se sont rendus chez le « citoyen du Reich » pour lui confisquer ses 30 armes, qu’il détenait légalement, estimant qu’il n’était pas prudent qu’elles restent en sa possession.

D’après l’ancienne cheffe du parti pirate Katharina Nocun, ils manifestent tous les jours devant le Reichstag, le Parlement allemand.

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