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Signature des premiers contrats sur les emplois d'avenir

Après la présentation du pacte de compétitivité mardi, François Hollande a lancé jeudi "la bataille contre le chômage", et notamment celui des jeunes, avec la signature des premiers contrats sur les emplois d'avenir. Il a appelé à "la mobilisation générale" sans "perdre de temps".

Le chef de l'Etat s'est rendu à Chelles, en Seine-et-Marne, pour la signature de onze contrats d'emploi d'avenir, destinés aux jeunes sans qualification de 16 à 25 ans. La SNCF, la Croix Rouge et des collectivités locales sont les premiers signataires.

"C'est la bataille contre le chômage, la mobilisation générale et la confiance à l'égard de la jeunesse, de ces forces vives qui ne demandent qu'à être utilisées, valorisées, encouragées", a lancé François Hollande lors d'une courte allocution dans les locaux de Pôle Emploi.


"Nous engageons tout de suite la bataille"

"Un pays comme le nôtre doit faire face à des épreuves. Nous la vivons cette épreuve. Depuis 17 mois, le chômage ne cesse de progresser. Nous avons une structurelle industrielle dégradée, des déficits trop élevés, un endettement public qui nous a été laissé. Nous pourrions nous décourager, nous pourrions attendre, nous ne ne perdons aucun temps, nous engageons tout de suite la bataille", a-t-il insisté.


Concernant les emplois d'avenir, un engagement de campagne du candidat Hollande, le gouvernement s'attend à une "montée en charge progressive du dispositif".

Il escompte qu'un tiers des 100.000 emplois prévus en 2013, soit 30.000 emplois, pourront être conclus avant juin. Les 70.000 autres seraient attendus entre juin et décembre 2013. Les 50.000 derniers contrats devant être créés en 2014. Le coût total du dispositif est estimé à 2,3 milliards d'euros. L'aide de l'Etat accordée aux employeurs pourrait atteindre 75% du smic.


François Hollande a voulu lier compétitivité et lutte contre le chômage des jeunes et des seniors. Il a fait de l'insertion des jeunes sur le marché du travail "une ambition nationale". Le chef de l'Etat a précisé que l'autre volet de sa politique anti-chômage des jeunes, le contrat de génération, qui vise à unir jeunes et seniors dans l'entreprise, entrerait en vigueur au début de l'année 2013. Il espère que 150.000 emplois pourront être créés la première année.


"A gauche, François !"

Pour François Hollande, la réduction du chômage des jeunes est "une exigence morale, économique, sociale". Il a rappelé que chaque année 150.000 jeunes sortent sans diplôme du système scolaire et que 500.000 jeunes au total sont aujourd'hui sans qualification. "Le chômage frappe d'abord les moins diplômés, 46% des jeunes de niveau BEPC ou équivalent sont aujourd'hui sans emploi, 40% des jeunes non qualifiés sont encore au chômage trois ans après leur sortie du système scolaire. C'est inacceptable".


A son arrivée à Chelles, François Hollande, accompagné des ministres du Travail et de la Formation, Michel Sapin et Thierry Repentin, a été accueilli par des applaudissements et des youyous. Quelques militants de la CGT et du Front de gauche ont scandé "à gauche, François" pour que le chef de l'État vienne les saluer.


Lors de son allocution, François Hollande a souligné qu'il restait attaché à sa méthode "de dialogue et de concertation". Il a souligné que les négociations en cours sur la sécurisation de l'emploi étaient proches de déboucher sur "un compromis historique".


Dans son échange avec les jeunes, avant la signature des contrats, François Hollande a souligné qu'il s'agissait d'un "moment important" de leur vie. "Je voulais vous féliciter tous, les jeunes d'abord, parce que vous avez été sélectionnés. On vous a donné cette chance. Saisissez-là parce qu'elle ne repassera peut-être pas. Je voudrais féliciter aussi les employeurs et tous ceux qui ont permis le contact, Pôle emploi, la mission locale", a-t-il dit.

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