Mise à jour du samedi 19 octobre à 20h20

Bon ben voilà ; c’est fait.

Comme Le Kiosque aux Canards l’avait prévu il y a de nombreux mois, les communistes commencent à se rendre compte que soutenir un tribun gesticulant et éructant, tombant à bras raccourcis sur le gouvernement de gauche au risque de faire monter d’autres extrêmes, n’était pas réellement une bonne idée lorsque l’on souhaite gérer une ville, une collectivité, une région ou un pays.

On sait ce soir que les militants PCF parisiens ont suivi leur Conseil départemental ; le score établi sur des résultats provisoires est de 56% en faveur d'une union avec les listes PS d'Anne Hidalgo dès le premier tour, contre 44% de votes en faveur d'une présence au premier tour aux côtés du Front de gauche, allié au Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon

Un vote démocratique

Le conseil départemental du PCF de Paris s'est prononcé à 67% pour des listes municipales d'union avec les socialistes et leur candidate, Anne Hidalgo. Les militants voteront, eux, les 17, 18 et 19 octobre.

Mais voilà ; avant ce vote, Jean-Luc Mélenchon a déjà prévenu "celle ou celui qui dans une commune de plus de 20.000 habitants se retrouvera sur une liste avec les socialistes au premier tour est exclu séance tenante du parti". Ah ben mince ; nous revoilà parti avec les exclusions ! Peut être aurait il pu rajouter “pour déviationnisme gauchiste”, comme à la grande époque des purges ?

Comble de l’ironie, L'ancien candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle a aussi regretté que le PG n'ait plus "aucun interlocuteur" au PCF sur les élections européennes depuis le mois de juin. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir lancé ses militants sur les réseaux sociaux pour tenter de contrer celles et ceux qui prévoyaient ce vote depuis bien avant juin. D’ailleurs, même Le Kiosque aux Canards en avait fait les frais.

Pourtant, Marc Dolez avait prévenu

"Je déplore aussi l'expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon. Il critique le plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s'attaquer à la droite. Nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l'outrance du verbe", accuse-t-il. "Beaucoup de ses propos brouillent notre message, je ne crois pas à la thèse de deux gauches irréconciliables ni au mythe du recours", ajoute Marc Dolez, à propos d'une majorité alternative à gauche, thèse défendue par Jean-Luc Mélenchon, également ex-PS.

"Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux", insiste l'élu de Douai, co fondateur du Parti de Gauche. "Si la social-démocratie devait s'effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême." "Ne donnons pas le sentiment que l'adversaire du Front du gauche, c'est le PS", dit encore le député, qui appartenait à l'aile gauche du Parti socialiste.

Le beurre et l’argent du beurre ? Et bien ce ne sera pas pour cette fois-ci, Jean-Luc. Mélenchon à Paris ; la démocratie pour les autres : c’est son problème, pas le notre.

Mise à jour du samedi 19 octobre à 20h25 :

A Paris, le PCF s’allie avec le PS

Les militants du PCF à Paris ont choisi, à une courte majorité, de présenter des listes communes avec le Parti socialiste en vue des municipales 2014, selon les informations recueillies par le Lab auprès de plusieurs sources internes au PCF.

Le score établi sur des résultats provisoires est de 56% en faveur d'une union avec les listes PS d'Anne Hidalgo dès le premier tour, contre 44% de votes en faveur d'une présence au premier tour aux côtés du Front de gauche, allié au Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, selon les informations du Lab. Le Figaro fait état de la même information.

Les résultats du vote débuté jeudi 17 octobre et achevé ce samedi doivent être officialisés à 21h30, lors d'une conférence de presse.

Début octobre le conseil départemental du PCF a voté à 67% pour une résolution défendant un "accord stratégique et programmatique avec le PS parisien". Le vote des militants du PCF est donc plus serré que celui de la direction du parti.

Le parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon avait fait de ce vote un symbole, en expliquant que "l'avenir du Front de gauche est en jeu” à l’occasion de ce vote

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